34 - Les grenades explosives à main d'après-guerre
Grenade offensive Mle 1937 :
Elle reste inchangée par rapport au modèle d'entre guerre et reçoit un bouchon-allumeur automatique Mle 1935, à détonateur renforcé, à retard de 4 à 7 secondes. Son poids est de 250 à 300 g (avec bouchon allumeur). Les grenades de l'immédiate après guerre gardent les codes couleurs correspond à leur explosif (jaune T.N.T ou Tolite 90g, rouge et jaune pour les explosifs nitrés, NX 91 g ou schneidérite 99 g) puis plus tardivement une couleur verte plus discrète (Explosif O N°7 115 g).
Elles seront conditionnées en caisse en bois contenant 54 grenades (Type métropole; poids de la caisse : 15,5 Kg) ou en caisse en bois doublée d’un caisson métallique étanche contenant 20 grenades, et 20 bouchons-allumeurs placés par 2 dans des étuis métalliques étanches (Type maritime; poids de la caisse : 13,5 Kg).
Grenade défensive Mle 37/46
Il s'agit d'une modification datant de 1946 de la grenade défensive Modèle 1937 par une simplification de la gaine d'amorçage qui perd sa proéminence conique. Elle reçoit un bouchon-allumeur automatique Mle 1935, à détonateur renforcé, à retard de 4 à 7 secondes. Son poids est de 560 g (avec bouchon allumeur).
Les grenades de l'immédiate après guerre gardent les codes couleurs correspond à leur explosif (rouge et jaune pour les explosifs nitrés NX et schneidérite et jaune pour la Tolite) puis plus tardivement une couleur verte plus discrète. Elle est chargée de 56 g de tolite, ou 67 g d’explosif 0 n°7, ou 53 g de schneidérite, ou 51 g d’explosif NX.
Elles seront conditionnées en caisse en bois contenant 27 grenades (Type métropole; poids de la caisse : 19 Kg) ou en caisse en bois doublée d’un caisson métallique étanche contenant 20 grenades, et 20 bouchons-allumeurs placés par 2 dans des étuis métalliques étanches (Type maritime; poids de la caisse : 21.5 Kg).
Sur les exemplaires observées sur le net, on observe que la grenade défensive Modèle 1937 est toujours à explosif nitraté de couleur jaune sur la moitié supérieure et rouge sur la moitié inférieure; la séparation entre les couleurs n'est pas nette; la gaine métallique est laissée nue. Les marquages réglementaires (Lot-frabriquant-année) sont en noire sur fond rouge et souvent effacés.
Sur le manuel d'infanterie du gradé jusqu'en 1939, la DF37 n'apparait pas et elle ne sera pas diffusée pendant la guerre. Sur une notice de l'école d'application de l'infanterie datant de 1948, on retrouve comme grenade en service la DF37 chargée en explosif nitraté. Il n'est fait aucune mention d'exemplaire chargée à la tolite (Jaune) à cette date et encore moins de grenade Mle 37/46. Il est probable que les stocks de DF37 bicolore seront utilisées pendant la guerre d'indochine sans modification 46. En effet, qu'elle aurait été l'intérêt de modifiée la DF37 en DF37/46.
A partir du début des années 50, les grenades Modèle 37/46 sont de couleur jaune chargées à la Tolite laissant penser que ces modèles sont apparues plutôt à cette époque qu'avant la guerre. Par contre, on ne retrouve pas d'exemplaires à explosif nitraté datant de cette période évoquant le retrait de ce type d'explosif au bénéfice de la Tolite. Les variations du modèle 37/46 jaune sont les plus nombreuses et la production semble s'arrête vers 63; Vers 1961, le vert armée remplace la couleur jaune et l'explosif reste la Tolite marqué d'un T cerclé en jaune.
Des couleurs trop vives à bord nette traduisent le plus souvent une remise en couleur.
Grenade bivalente Mle 1954 :
Etudiée au sortir de la guerre, époque de pénurie s’il en est, cette grenade n’était pas une innovation, par contre elle était la première grenade bivalente française
Son principe s’inspire de ceux qui existaient auparavant : les Allemands avaient déjà fabriqués un renforçateur d’éclats pour leur grenade à manche modèle 1924 et des grenades dont l’explosif et le corps ne faisaient qu’un.
Cette grenade est un bloc de Tolite recevant sur la partie supérieure une coiffe en aluminium, dans laquelle est sertie une gaine avec un renfort d’amorçage en Hexogène; le bas est en explosif de forme cylindrique et permet de mettre à volonté un renforçateur d’éclats (qui est en fait un simple ressort).
L’amorçage se fait par bouchon allumeur à détonateur modèle 1935, dont la particularité est d’avoir une échancrure dans la cuiller, pour ainsi permettre le passage du ressort renforçateur d’éclats.
La quasi-totalité de la grenade étant de l’explosif, elle ne peut être neutralisée.
Commentaires
-
- 1. Patrice Le 23/08/2023
bonjour
je recherche une grenade pour construction d'un mannequin une grenade offensive modelé 1939 pouvez vous m'indiquer un site SVP
Cordialement -
- 2. Setsuna Le 18/03/2023
Explosif O N°7 c'est quelque chose?-
- titus2hLe 26/03/2023
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6551894x/texteBrut III — EXPLOSIFS CHLORATÉS OU CHEDDITES Les explosifs chloratés ou cheddites sont constitués par un chlorate ou perchlorate en poudre fine enrobé dans de la paraffine ou un mélange de paraffine et de vaseline. Utilisés généralement pour le chargement des grenades et des bombes et dans les travaux de sape et de mine, ils appartiennent à la catégorie des explosifs brisants. Les principaux sont : L'explosif S, le plus couramment employé pour le chargement des grenades, est à base de chlorate de soude ; sa couleur est jaune foncé. L'explosif 0 n° 6 B, à base de chlorate de potasse, de couleur jaune clair. L'explosif P, à base de perchlorate d'ammoniaque et de nitrate de soude; il est coloré en bleu; il est plus spécialement employé pour le chargement des bombes et dans les travaux de mine. Propriétés communes. — Les explosifs chloratés ne prennent pas feu spontanément; ils sont inflammables au contact d'un corps en ignition ; l'inflammation peut se propager à la masse et se transforme en détonation si la masse est suffisante (300 kilos). Ils détonent au choc (même léger) ou par frottement entre des surfaces dures. (Prendre des précautions pour l'emmagasinement et le transport. Faire des dépôts nombreux, de petite capacité, séparés des détonateurs et de la poudre noire à l'abri de l'humidité et de la chaleur.) La manipulation des explosifs chloratés exige beaucoup de soins. Les cavités de grenades à remplir doivent être non rugueuses, vernies ou paraffinées intérieurement. Les explosifs chloratés ont l'inconvénient de donner avec le bois, et en général avec les matières végétales ou animales, des produits sensibles s'enflammant très facilement. Le perchlorate d'ammoniaque formant avec les chlorates de potasse ou de soude des mélanges très dangereux, il est interdit de placer dans un même local l'explosif P et l'un quelconque des explosifs S ou 0 n° 6 B.
Ajouter un commentaire