2 - Les premières grenades réglementaires
Grenade Mle 1777 :
La grenade modèle 1777 correspond à la volonté de réglementation du matériel de guerre, instauré par Gribeauval à la fin du XVIIIe siècle. C’est une sphère de fonte de 9.5 cm de diamètre et de 9.5 mm d’épaisseur. L’intérieur est lisse et l’orifice de la fusée est dépourvu de filetage. Elle reçoit une fusée de bois tronconique de 7.5 cm de longueur percée d’un canal central remplie de poudre noire tassée au maillet et allumée par un brin d’étoupille. Le retard est de 4 à 5 secondes.
Chargée de poudre noire sont poids est d’1,9 Kg. Son rôle était essentiellement défensif à partir de positions fortifiées.
Grenadiers sous Louis XV, musée de l'infanterie de Montpellier www.histoire-fr.com
Fusil lance grenades à silex
La grenade n'est qu'un boulet de canon miniature dont le lancement à la main est limité par la force humaine. L'emploi d'un fusil léger pour en augmenter la portée n'est pas une invention moderne. Le musée des Armées de Paris nous montre en effet différents modèles de " fusil obusier " à silex permettant l'envoi de grenade montée sur sabot.
Tirée du blog des collections du musée des Armées (lien sous photo), une grenade sur sabot. La grenade sphérique recevait sur son oeil un allumeur en bois percé d'un canal central rempli de poudre tassée. La partie extérieur de l'allumeur était plus longue que sur une grenade à main et venait s'enchasser sur un sabot en bois. L'ensemble sabot et grenade était solidarisés par une bonette en toile collée. Au départ du coup, la flamme se propageait à l'allumeur et se consumait pendant le vol jusqu'à explosion.