Lexique
Acide picrique : voire mélinite
Amatol
Explosif militaire qui a été utilisé principalement dans la Première et
Ammonal
Explosif utilisé à partir de la première Guerre mondiale. Il est composé d'un mélange de nitrate d'ammonium, de trinitrotoluène (ou Tolite) et d'aluminium en poudre dans les proportions d'environ 22/67/11. C'est un dérivé de l'amatol (composé de trinitrotoluène (TNT) en proportion égale avec le nitrate d'ammonium). Le nitrate d'ammonium fonctionne sert d'oxydant et l'aluminium d'amplificateur de puissance. Dans une certaine mesure, l'aluminum le rend plus prompt à la détonation.
Atelier de Chargement de Pont de Claix (ACX)
L’Atelier de Chargement de Pont de Claix (ACX) fut créé en 1916, à quelques kilomètres de Grenoble. L’établissement, destiné au chargement d’obus en produits spéciaux (phosphore incendiaire, ypérite, phosgène et autres produits asphyxiants), dépendait de l’Etablissement central du matériel chimique de guerre et de la Section centrale des ateliers de chargement en produit spéciaux. Son activité fut intense jusqu’en 1918 mais après l’armistice, les travaux de chargement cessèrent et l’établissement devint Annexe-Magasin du parc spécial de Paris, puis Annexe Comptable de ce parc le 1er juillet 1923. En juillet 1925, le Parc Annexe de Pont de Claix fut rattaché au Parc d’Artillerie Régional de Grenoble. L’établissement eut alors pour seule activité le stockage et l’entretien de munitions d’artillerie et de produits spéciaux.
En 1934, une commande de chargement d’obus d’exercice pour école à feu permit une reprise d’activité. Du personnel féminin fut embauché. Ces commandes se poursuivirent jusqu’à la seconde guerre mondiale. L’établissement prit le nom d’Atelier de chargement en 1934, puis en 1935, il fut rattaché à la Direction des Etudes et Fabrications d’Armement (DEFA devenue par la suite DTAT, puis DAT). En 1940, l’effectif de l’ACX atteignit 2000 ouvriers. Le 1er janvier 1946, l’établissement fut affecté à la Direction des Poudres. En 1947, l’activité de l’établissement s’orienta vers la démolition des munitions d’infanterie et le stockage de munitions. En 1948, s’ajouta une activité de confection et de chargement de grenades lacrymogènes, tandis que la vente de chloropicrine s’amplifiait. A partir de la fin des opérations d’Indochine et d’Algérie et de l’achèvement des commandes off-shore, l’activité de l’atelier de Chargement de Pont de Claix ne cessa de diminuer. En 1965, l’ACX comptait 203 personnes, et 179 personnes (137 ouvriers, 25 employés et 17 militaires) en 1967. La reconversion de l’ACX au profit de la société PROGIL fut envisagée dès 1967. Cette entreprise, voisine de l’Atelier de Chargement, était en pleine expansion. Par ailleurs, elle s’engageait à reprendre tous les personnels qui le désireraient en leur garantissant l’équivalence des salaires et des avantages sociaux. L’Atelier de Chargement de Pont de Claix fut remis à la société PROGIL le 2 mai 1969 dans la cadre de la réforme des Poudres.
Bickford (Cordeau)
La mèche lente ordinaire ou cordeau Bickford se compose d'une âme en poudre noire tassée dans un canal de 2 millimètres de diamètre existant à l'intérieur; d'une double enveloppe de chanvre formée de deux enveloppes enroulées en hélice et en sens inverse. Le tout est recouvert de deux enveloppe en toile goudronnée également enroulées en hélice et en sens 'inverse. Elle est employée pour communiquer le feu à une charge d'explosif ou à un artifice quelconque en laissant à l'opérateur le temps nécessaire pour pouvoir se mettre à l'abri de l'explosion.
Cheddite
Les explosifs chloratés ou cheddites sont constitués par un chlorate ou perchlorate en poudre fine enrobé dans de la paraffine ou un mélange de paraffine et de vaseline. Utilisés généralement pour le chargement des grenades et des bombes et dans les travaux de sape et de mine, ils appartiennent à la catégorie des explosifs brisants.
Les principaux sont :
- L'explosif S, le plus couramment employé pour le chargement des grenades, est à base de chlorate de soude ; sa couleur est jaune foncé.
- L'explosif 0 n° 6 B, à base de chlorate de potasse, de couleur jaune clair.
- L'explosif P, à base de perchlorate d'ammoniaque et de nitrate de soude; il est coloré en bleu; il est plus spécialement employé pour le chargement des bombes et dans les travaux de mine.
Propriétés communes. — Les explosifs chloratés ne prennent pas feu spontanément; ils sont inflammables au contact d'un corps en ignition ; l'inflammation peut se propager à la masse et se transforme en détonation si la masse est suffisante (300 kilos).
Ils détonent au choc (même léger) ou par frottement entre des surfaces dures. (Prendre des précautions pour l'emmagasinement et le transport. Faire des dépôts nombreux, de petite capacité, séparés des détonateurs et de la poudre noire à l'abri de l'humidité et de la chaleur.) La manipulation des explosifs chloratés exige beaucoup de soins. Les cavités de grenades à remplir doivent être non rugueuses, vernies ou paraffinées intérieurement. Les explosifs chloratés ont l'inconvénient de donner avec le bois, et en général avec les matières végétales ou animales, des produits sensibles s'enflammant très facilement.
Le perchlorate d'ammoniaque formant avec les chlorates de potasse ou de soude des mélanges très dangereux, il est interdit de placer dans un même local l'explosif P et l'un quelconque des explosifs S ou 0 n° 6 B.
Explosif O
Explosif brisants de type chloratés ou cheddites. L'explosif 0, à base de chlorate de potasse, de couleur jaune clair.
Explosif P
Explosif brisants de type chloratés ou cheddites. L'explosif P, à base de perchlorate d'ammoniaque et de nitrate de soude; il est coloré en bleu; il est plus spécialement employé pour le chargement des bombes et dans les travaux de mine.
Explosif S
Explosif brisants de type chloratés ou cheddites. L'explosif S, le plus couramment employé pour le chargement des grenades, est à base de chlorate de soude ; sa couleur est jaune foncé.
Hexogène
L'hexogène ou RDX ou cyclotriméthylènetrinitramine ou cyclonite est un explosif cristallin de couleur blanche utilisé en mélange avec d'autres explosifs et d'additifs (huiles ou cires). Il entre dans la composition entre autre du Semtex ou du C-4. C'est un des explosifs militaires les plus puissants, très stable à température ambiante et nécessitant un détonateur pour son explosion.
LACROIX (Entreprise)
L’entreprise spécialisée dans la pyrotechnie est fondée par le Toulousain Etienne Lacroix (1823-1905) en 1848. Elle s’imposera dans le domaine au fil des années et devient le principal concurrent de Ruggieri dans les années 1980, pour l’absorber en 1997.
Lyddite : voire mélinite
Marquages d'usine
http://forest.frenchboard.com/t391-abreviation-munitions-francaises
ACX : ATELIERS DE PONT DE CLAIX
ARS : ATELIERS DE CONSTRUCTION DE RENNES
EAB : ETABLISSEMENT D’ARMEMENT DE BOURGES
ECN : ETABLISSEMENT DE CHATEAUDUN
ECP : ECOLE CENTRALE DE PYROTECHNIE DE BOURGES
EPC : Société Anonyme d’Explosifs et de Produits Chimiques à Saint Martin de Crau
ETS : ETABLISSEMENT DE THOUARS
MAS : MANUFACTURE D’ARMES DE SAINT ETIENNE
MR : MANUFACTURE DE MACHINES DU HAUT RHIN
LU : LUCHAIRE
LUL : LUCHAIRE
LXT : SOCIETE LACROIX A TOULOUSE
PB : POUDRERIE DE PONT DE BUIS
PSM : POUDRERIE DE SAINT MEDART
RCPT : RUGGIERI
RHU : RHEINMETALL UNTERLUSS
RIR : RUGGIERI
RMS : RUGGIERI USINE DE MAZERES
RMX : RUGGIERI USINE DE MONTEUX
RSD : RUGGIERI USINE DE SAINT DENIS
RTE : RUGGIERI USINE DE TOULOUSE
RY : ETABLISSEMENT REY FRERES NIMES
RYN : ETABLISSEMENT REY NIMES
S.A.E. : SOCIETE D'ARMEMENT ET D'ETUDES ALSETEX
SM : POUDRERIE DE SAINT MEDARD EN JALLES fabricant d’explosif
T.N.P. : ETABLISSEMENT TITAN PONTAILLER
Mélinite ou Lyddite ou acide picrique ou acide carbo-azotique
Composé chimique 2,4,6-trinitrophénol,(NO2)3C6H2-OH découvert par Peter Woulfe en 1771 suite à l'action de l'acide nitrique sur l'indigo. Welter l'obtint par action de l'acide nitrique sur de la soie, il fut de ce fait longtemps désigné sous le nom de "Jaune amer de Welter". C'est un solide cristallin jaune fabriqué à partir du chlorobenzène. C'est un composé très réactif (explosif, comme tous les composés hautement nitrés, par exemple le trinitrotoluène ou la nitroglycérine), de puissance dépassant légèrement celle du TNT. Il attaque la plupart des métaux en produisant des picrates très instables et également explosifs (choc, friction, feu ou autre sources d'ignition). Pour des raisons de sécurité, son transport s'effectue sous forme humide (30% ou plus d'H2O), et les laboratoires qui l'utilisent le conservent également ainsi, toujours dans des contenants en verre (pas en cristal, qui contient du plomb, ni en métal). C'est un produit irritant pour la peau, les yeux et les voies respiratoires et toxique par inhalation, par contact avec la peau et/ou par ingestion.
La vitesse de détonation de l'acide picrique est de 7 650 m·s-1 à sa densité maximale obtenue par compression. Sec, il est plus sensible aux chocs et aux frottements qu'additionné d'eau (on dit que l'eau le "flegmatise"), mais un peu moins que le TNT et beaucoup moins que l'hexogène ou la penthrite. C'est un des explosifs secondaires les plus stables. Il est encore plus stable s'il est recristallisé après fusion.
RUGGIERI (Entreprise)
C’est une des plus vieilles entreprises d’artifice puisque sont origine se perd dans les années 1739, par la venue en France des cinq frères Ruggieri, originaire de Bologne en Italie, célèbrent pour leur talent d’artificiers. Ils se font vite reconnaître en France par la qualité de leurs feux d’artifice et l’ainé, Pétronio recevra de Louis XV le titre d’artificier du roi.
Les descendants directs continueront la tradition jusqu’en 1882, date à laquelle la direction passera au gendre du dernier descendant mâle des Ruggieri.
En 1997, l’entreprise est rachetée par son concurrent direct Lacroix et devient l’entité Lacroix – Ruggieri. L’entreprise devient leader européen des concepteurs de spectacles pyrotechniques. En 2012, l’entreprise délaissa le patronyme Lacroix pour reprendre le nom de Ruggieri.
L’activité Ruggieri s’applique également dans la réalisation de feux de signalisation et de fumigène. En matière de grenade, l’activité de Ruggieri s’inscrit dans la réalisation de fusées éclairantes et fumigènes.
Schneidérite
Schneidérite est un explosif nitraté à base de nitrate d'ammoniaque.
Les explosifs nitratés sont moins sensibles au choc que les explosifs chloratés, et leur inflammation ne se transforme pas généralement en détonation. Ils sont très hygrométriques et l'humidité diminue leur aptitude à la détonation.
Shrapnel
En 1784, le lieutenant Henry Shrapnel (1761–1842) du Corps royal d'artillerie britannique (Royal Artillery) entreprit la mise au point d'une arme anti-personnelle. Jusqu’à cette époque, l’artillerie pouvait tirer à longue distance soit des boulets pleins ou explosifs par l’intermédiaire d’une fusée, et utilisait à courte distance contre les troupes des boîtes à mitraille, cylindres remplis de balles de plomb. L’efficacité des boîtes à mitraille par l’effet de dispersion ne permettait pas de dépasser 300 m. L'innovation de Shrapnel consista à combiner l'effet multiprojectile de la mitraille avec l'effet retard du fusant pour porter à distance l'effet de la boîte à mitraille. A cet fin, les balles de plomb étaient placées à l’intérieur du boulet et dispersées à l’explosion de celui-ci. Jusqu’à la première guerre, le terme de Shrapnel, désignait donc un « obus à balles » ou « obus Shrapnel » puis de manière abusive, désigna des petits fragments projetés par une explosion, quelle que soit leur origine.
Premier engin explosif à balles de plomb, inventé par le Lieutenant Henry Shrapnel, et sa première version « améliorée » par le capitaine E.M. Boxer (B).
SERAT (bureau d'étude)
SERAT : Société d'Etudes, de Réalisations et d'Applications Techniques.
STRIM (bureau d'étude)
STRIM : Société Technique de Recherches Industrielles et Mécaniques.
Tolite ou TNT ou Trinitrotoluène
Le TNT (trinitro-2,4,6 toluène) a été découvert en 1863 par le chimiste allemand Julius Wilbrand. Son potentiel explosif n'a pu être observé que plusieurs années plus tard, en raison de sa stabilité, son peu de sensibilité au choc et la nécessité d’amorcer son explosion par un détonateur. Il n'interagit pas avec les métaux et n'absorbe pas l'eau, ce qui lui assure une stabilité pour des stockages assez longs, contrairement à la dynamite, mais il peut former des composés instables au contact de métaux alcalins. Il sert de standard pour la mesure du pouvoir de destruction des autres explosifs.
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